La Chambre d’agriculture de Lozère organise 1 journée Innov’Action qui aura lieu jeudi 29 octobre à 14h00 chez Roland et Serge VALENTIN à Pruinières, pour aborder la thématique des services environnementaux d’une ferme d’élevage.
• Le concept Innov’Action : donner la parole aux agriculteurs pour présenter leurs pratiques innovantes autour de la triple performance économique, sociale et environnementale, à d’autres agriculteurs, directement sur leur exploitation, afin de favoriser le transfert de pratiques et de connaissances.
• L’agriculture et l’agroalimentaire, piliers économiques en Occitanie,
prennent toute leur importance pour répondre à l’enjeu de souveraineté
alimentaire de nos territoires, qui s’est révélé décisif lors de la crise sanitaire que nous traversons cette année. Dans ce contexte inédit, l’innovation est plus que jamais au cœur de nos métiers pour assurer
la continuité de nos productions agricoles, mais également pour poursuivre les transitions engagées avant cette crise sanitaire. Ainsi, et en tenant compte des exigences sanitaires, les Chambres d’agriculture d’Occitanie se sont positionnées en faveur qu’une 7ème édition de la démarche
Innov’Action.
Innov’Action : 1 ferme lozérienne source d’innovation
Rendez-vous jeudi 29 octobre à 14h00 chez Roland et Serge VALENTIN à Pruinières, pour aborder la thématique des services environnementaux d’une ferme d’élevage.
Roland et Serge Valentin sont agriculteurs aux Pinèdes, sur la commune de Prunières. Ils sont producteurs sur une exploitation bovin lait / ovin viande avec 150 ha de SAU sur la Margeride. La structure compte 60 vaches
laitières et 150 brebis viande. La production laitière est de 490 000 litres par an, livrés à SODIAAL. L’exploitation est constituée à 60% de végétations spontanées : prairies permanentes et parcours avec 40 ha de prairies
permanentes, fauchées ou pâturées et 50 ha de parcours. Elle produit une partie de ses céréales sur 12 ha. Le reste de la SAU est consacré aux prairies temporaires. L’exploitation et les bâtiments sont situés entre 900 et
1000 mètres d’altitude, sur le plateau granitique de la Margeride ouest.
« En 2005, je me suis installé avec mes parents en GAEC. Il y avait alors 300 brebis et 20 vaches sur l’exploitation.
Nous avons construit le bâtiment pour les vaches laitières en 2006 et depuis le troupeau laitier augmente, tandis que celui des brebis diminue progressivement. Aujourd’hui, nous sommes 2,2 UTH impliqués sur l’exploitation.
L’un des objectifs que nous avons est de préparer le départ en retraite de mon père qui va être remplacé, dans un an, par l’installation de mon épouse Laure.
J’aime m’améliorer sur le plan technique, et je constate qu’aujourd’hui, ma façon de produire pourrait être mal perçue par une partie de mes concitoyens. Le diagnostic CAP’2ER est l’occasion de se situer et de trouver des points de comparaison avec d’autres exploitations laitières. Non pas au niveau national, mais plutôt par rapport à celles qui produisent sur un territoire similaire au mien et dans un contexte économique comparable. Je veux parler de voisins, par exemple, mais aussi de producteurs situés en Auvergne ou dans le Massif-Central en général. Pour le moment, le diagnostic n’est pas complètement réalisé, mais les résultats que nous présenterons le 29 octobre permettront, soit de voir comment l’exploitation peut apporter des tonnes équivalent CO² sur le marché du carbone, soit sur le marché réglementaire (on parle du «marché de conformité»), soit sur le marché volontaire, et en tirer une rémunération. On verra aussi si des améliorations économiques sont possibles en termes d’optimisation : des intrants ou de la valorisation qui en est faite. À partir de cela, nous pourrons dire s’il est possible et souhaitable, ou pas, de nous engager dans un plan d’amélioration de notre bilan carbone. »
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