La Chambre d’agriculture de l’Aveyron organise 1 journée Innov’Action qui aura lieu lundi 28 septembre de 14h00 à 17h00 au Gaec du Banou, chez Marie-Amélie et Lionel Viargues à Pruines, pour aborder la thématique du changement climatique : des leviers agronomiques pour limiter l’impact.
• Le concept Innov’Action : donner la parole aux agriculteurs pour présenter leurs pratiques innovantes autour de la triple performance économique, sociale et environnementale, à d’autres agriculteurs, directement sur leur exploitation, afin de favoriser le transfert de pratiques et de connaissances.
• L’agriculture et l’agroalimentaire, piliers économiques en Occitanie, prennent toute leur importance pour répondre à l’enjeu de souveraineté alimentaire de nos territoires, qui s’est révélé décisif lors de la crise sanitaire que nous traversons cette année. Dans ce contexte inédit, l’innovation est plus que jamais au cœur de nos métiers pour assurer la continuité de nos productions agricoles, mais également pour poursuivre les transitions engagées avant cette crise sanitaire. Ainsi, et en tenant compte des exigences sanitaires, les Chambres d’agriculture d’Occitanie se sont positionnées en faveur qu’une 7ème édition de la démarche Innov’Action.
Innov’Action : 1 ferme aveyronnaise source d’innovation
Rendez-vous lundi 28 septembre de 14h00 à 17h00 au Gaec du Banou, chez MarieAmélie et Lionel Viargues à Pruines, pour aborder la thématique du changement climatique : des leviers agronomiques pour limiter l’impact.
Marie-Amélie et Lionel Viargues sont agriculteurs en GAEC à Caumels, sur la commune de Pruines. Ils gèrent une exploitation bovin lait et bovin viande de 140 ha de SAU sur une zone de Rougier. La structure compte 55 vaches laitières de races Prim’Holstein et Montbéliarde. Concernant les vaches allaitantes, les agriculteurs élèvent des vaches de race limousine. Un salarié est présent le matin et le soir pour la traite (0,7 UTH).
Les vêlages sont étalés sur l’année, avec une majorité groupée entre janvier et avril, pour être en lien, au maximum, avec la pousse de l’herbe. Les vaches produisent en moyenne 7 000 L de lait par lactation. Le lait
est ensuite valorisé sous la marque Mont lait (APLM).
L’exploitation compte une part importante de prairies permanentes et de parcours (90 ha, 65% de la SAU). La majorité de ces parcelles sont très pentues, et donc difficilement mécanisables. Sur le reste de l’exploitation, l’assolement est principalement constitué de prairies temporaires (20 ha), de maïs (12 ha) et de céréales (10 ha). Le siège de l’exploitation est situé à 400 m d’altitude mais le parcellaire se situe entre 300 et 550 m.
Les exploitants possèdent le matériel nécessaire au bon fonctionnement de l’exploitation.
Lionel Viargues nous raconte son histoire : « Nous sommes en GAEC avec ma femme depuis 2012. Je m’occupe des vaches allaitantes et du travail des terres, de son côté, ma femme s’occupe du troupeau laitier (soin des animaux et traite). On s’occupe tous les deux de l’alimentation du troupeau.
Nous souhaitions nous libérer du temps, c’est pourquoi nous avons fait le choix de prendre un salarié pour la traite du matin et du soir, en semaine. C’est également cette volonté qui nous a poussés à faire de plus en
plus de semis direct. À l’avenir, nous souhaitons augmenter le nombre de vaches laitières et diminuer le troupeau allaitant, pour augmenter le chiffre d’affaires et pouvoir embaucher un salarié pour les travaux des
champs et l’entretien du matériel.
Nous avons pour objectif de produire de manière la plus économe possible. Pour cela, nous souhaitons travailler davantage avec l’herbe et le pâturage, et faire le moins de stock possible, car cela coûte cher. Nous avons de gros dégâts de sangliers sur les maïs qui nous font perdre jusqu’à 70% des récoltes. Cette année, nous avons donc essayé de trouver une alternative grâce au sorgho grain cultivé sur plus de 100 ha en bio.
Avec le changement climatique, nous affourageons de plus en plus tôt à l’automne, nous sortons les bêtes plus tôt au printemps et nous récoltons également plus tôt. Pour moi, il est important d’avoir une diversité de
cultures pour limiter les risques. La mise en place du pâturage tournant permet de mieux valoriser l’herbe.
Ainsi, en 4 ans, j’ai gagné 1 tonne de matière sèche à l’hectare sur mes prairies. Je teste alors plusieurs leviers : je recherche la production de stocks au printemps par des espèces agressives et productives RGH et RGI de 18 mois et trèfle incarnat, avoine. »