Ce jeudi 6 décembre au sein de la SCIC gersoise La Cant’Auch, étaient réunies 50 personnes pour assister à La Place des SCIC, une journée d’échanges et de débats consacrée au statut SCIC (Société Coopérative d’Intérêt Collectif). A l’origine de cet événement, l’Union régionale des SCOP Occitanie Midi-Pyrénées qui souhaite valoriser la pertinence de ce statut en fort développement qui fait de l’Occitanie, la 1ère région de France en nombre de SCIC.
Pour mieux comprendre le statut SCIC, régi par la loi n°2001-624 du 17 juillet 2001, il était évident de consacrer un temps sur son histoire. C’est Alix Margado, expert ayant œuvré à la mise en place de ce statut, qui a ainsi ouvert la journée.
Dans un second temps, Stéphane Eyer, délégué régional à l’URSCOP, a présenté un état des lieux quantitatif et qualitatif de notre région Occitanie, qui recense 135 SCIC, un chiffre multiplié par trois depuis 2012. Elles réunissent plus de 4 000 coopérateurs et 400 salariés pour 17 millions d’euros de revenus.
Sur l’après-midi, les intervenants ont laissé place à une table-ronde sur le thème « Pourquoi une collectivité s’implique-t-elle dans une SCIC ? «
Cinq invités sont intervenus et ont répondu aux questions de l’animateur, Jean Couderc, directeur de la rédaction du magazine Boudu. Céline Soulié de la SCIC Mobilib-Citiz Toulouse, Loïc Blanc de la SCIC Enercoop Midi-Pyrénées, Gaëlle Leillard pour la SCIC Le Comptoir des Colibris, Laurent Durrieu du Groupement des trois Jardins de Cocagne de Haute-Garonne en SCIC et Francis Palombi de la Confédération des commerçants de France ont témoigné du fonctionnement, de l’implication et du rôle des collectivités dans leurs structures respectives.
Pendant ces deux heures de table-ronde, les intervenants et le public composé de dirigeants et coopérateurs de SCOP et SCIC, représentants de chambres consulaires, élus politiques et techniciens territoriaux ont pu débattre de l’intérêt des SCIC dans le développement des territoires. Ce statut innovant peut être une formidable réponse à leurs différents enjeux, comme lutter contre la désertification des territoires, en dynamisant l’attractivité des centres villes, améliorer la transition écologique, la mobilité ou répondre aux problématiques d’emplois, en permettant de faire coopérer toutes les parties prenantes socio-économiques autour d’un même projet.
« De par cet événement, nous réaffirmons notre volonté d’accompagner les projets et les SCIC existantes dans leur développement à travers la mise en place d’actions pour lever les freins auprès des décideurs et des élus politiques, qui aujourd’hui, connaissent très peu ce statut. Mais nous mettons également un point d’honneur à la formation des coopérateurs de SCIC, essentielle pour améliorer l’implication des parties prenantes et pour le bon fonctionnement général. » souligne Stéphane Eyer, délégué régional à l’URSCOP.
Et selon Cyrille Rocher, directeur de l’URSCOP, « Adhérer au Mouvement de la Confédération Générale des SCOP et SCIC est une nécessité politique économique et militante ; il est important de s’unir pour exister et se défendre. Nous avons eu la démonstration, très récemment, avec les modifications fiscales subies par les SCIC, dans le cadre du Projet de Loi de Finances 2019. Je tiens d’ailleurs à remercier les 14 sénateurs de l’ex-région Midi-Pyrénées, qui par le dépôt d’amendement, ont soutenu le maintien des dispositions fiscales des SCIC. »
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