Saviez-vous que le 3 mai dernier c’était la Journée mondiale de la liberté de la presse ? Une bonne occasion pour nous de mettre à l’honneur les titres que l’on parcourt dans le métro ou en prenant son café le matin, fait défiler sur sa tablette, partage sur les réseaux sociaux, écoute en podcast ou regarde en replay… Actu, culture, solutions, ancrés dans nos territoires, Clutch, Boudu, Le Journal Toulousain et Sans Transition ! en Occitanie nous ouvrent des fenêtres sur le monde et nous démontrent qu’il n’y a pas que des trains qui arrivent en retard !

Avec pour thème cette année « Médias, justice et état de droit : les contrepoids du pouvoir », la 25ème édition a porté sur les questions des médias et de la transparence du processus politique, de l’indépendance du système judiciaire et de ses connaissances en matière de médias, et de la responsabilité des institutions de l’État vis-à-vis du public. En effet, les objectifs de développement durable (ODD) reconnaissent l’importance de l’accès du public à l’information. « Je demande aux gouvernements de faire davantage pour que la liberté de la presse soit respectée et les journalistes protégés. En soutenant la liberté de la presse, nous défendons notre droit à la vérité. » António Guterres, Secrétaire général de l’ONU.

On aime : Alternatives Économiques a été élu en mars dernier meilleur magazine de l’année 2018, avec des ventes qui ont progressé en 2017 de plus de 15 %.  La Scop l’emporte face à Paris Match, Le Point et Télérama à l’occasion des Prix Relay des magazines de l’année organisés par le Syndicat des Éditeurs de la Presse Magazine (SEPM) en partenariat avec Relay.

L’exemple de Boudu

Véritable magazine de société, Boudu nous raconte Toulouse et sa région différemment depuis novembre 2015. Édité par la Scop Trente&Un, il a l’ambition de « surprendre et étonner », comme l’explique son fondateur et directeur de la rédaction Jean Couderc.

« Notre ADN c’est d’être toujours là où il faut être et jamais là où on nous attend ! Nous sommes attentifs à offrir un contenu et un contenant qualitatifs, avec des sujets qui favorisent la narration, les longues conversations et les enquêtes. Nous avons fait évoluer notre maquette l’an dernier avec une mise en page plus moderne, plus aérée. Et des choix éditoriaux plus news magazine branché pour séduire un public urbain. Notre ambition : s’adresser à une communauté de curieux grâce à un magazine qui réfléchit ! »

On y parle de l’actualité pour la mettre en perspective, sur un ton différent, décalé, à la sauce Boudu, sans pour autant être hors-sol et hors-temps, et tourner davantage le magazine vers l’avenir. Ici on prend le temps, on analyse, on déniche, on regarde. Les reportages s’y veulent surprenants, sous forme de récits. Dans ce magazine de société, l’humain est placé au centre. Car Boudu veut aussi découvrir des talents, mettre en valeur des personnalités. Aujourd’hui, le bilan est contrasté. Si une communauté d’abonnés croissante et fidèle s’est constituée, concernant les ventes en kiosques, les résultats sont en deçà des prévisions.

« Créer un magazine est beaucoup plus difficile que ce l’on imaginait. Un constat : nous ne nous sommes pas trompés sur le lectorat ni sur l’idée qu’il manquait à Toulouse un magazine qui propose du contenu. Le support plaît beaucoup, nous avons de bons retours et comptons de nombreux abonnés. Il faut que nous travaillions encore à nous faire connaître des Toulousains et des Toulousaines, ainsi que des entreprises locales et régionales qui cherchent à communiquer, car nous peinons à intégrer les plans médias. »

Malgré une progression plus lente que prévue dans un secteur de la presse papier en crise et très concurrencée par Internet, l’équipe se bat et imagine de nouvelles solutions. La rédaction vient dernièrement de s’installer au Lab’Oïkos, ce qui lui offrira davantage de visibilité au sein de cet écosystème en effervescence permanente…

« Avec la crise économique, les budgets de communication des entreprises et institutions ont été réduits comme peau de chagrin, et les encarts pub ne sont qu’un des nombreux moyens de communiquer… Le fait d’être indépendants ne nous permet pas de nous appuyer sur d’autres activités pour nous diversifier comme l’organisation d’événements que pratiquent bon nombre de nos confrères. Nous avons besoin que davantage de personnes nous fassent confiance à l’image de l’URSCOP qui a cru en nous dès le départ. Elle nous a accompagné sur les plans administratifs, juridiques et financiers et surtout, nous a permis de crédibiliser notre projet. »

Du papier à la vidéo ? L’idée est actuellement dans les têtes des journalistes et ne soyez donc pas surpris si, dans les prochaines semaines, ils venaient vous interviewer caméra au poing !

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