La Chambre d’agriculture du Tarn organise 2 journées Innov’Action en 2018 qui auront lieu :
- Mardi 11 septembre chez Nicolas et Alexandra ROUQUETTE, GAEC DE VIÉ. Rendez-vous à 09h30 Salle de Biot à FONTRIEU.
- Mardi 2 octobre chez Frédéric MASSIÉ, GAEC DES LIGUIES. Rendez-vous à 09h30 à la salle polyvalente de VALDÉRIES.
Le concept : donner la parole aux agriculteurs pour présenter leurs pratiques innovantes autour de la triple performance économique, sociale et environnementale, à d’autres agriculteurs, directement sur leur exploitation, afin de favoriser le transfert de pratiques et de connaissances.
Les secteurs de l’agriculture et de l’agroalimentaire sont le pilier de l’économie de la nouvelle Région, devant l’aéronautique et le tourisme. Pour autant, ces secteurs font face aujourd’hui à d’importantes crises – économiques, sociales, sanitaires et environnementales. Le défi pour les agriculteurs est de concilier des entreprises agricoles compétitives et des systèmes de production à faible impact sur l’environnement et ainsi pérenniser leurs exploitations. Pour y arriver, l’innovation est primordiale.
Innov’Action : 2 fermes tarnaises, source d’innovation
Mardi 11 septembre à partir de 09h30 à la Salle de Biot à FONTRIEU. Lors de cette matinée en salle, une présentation du projet QUALI’PRAT et de ses résultats sera effectuée par les agents de la Chambre d’agriculture et leurs partenaires.
Un déjeuner sur place est organisé avec réservation au 05.63.48.83.84
À partir de 14h, la journée se poursuivra chez Nicolas et Alexandra ROUQUETTE, GAEC DE VIÉ, où tous deux travaillent une structure de 82 ha de SAU. Cette exploitation, située sur la commune de Fontrieu au sud-est du Tarn, est tournée vers la production de lait de Roquefort et de viande ovine grâce à une surface fourragère qui représente plus de 85 % de la surface totale de l’exploitation.
En 2015, suite à l’installation d’Alexandra, ils décident de mettre en place un séchage en grange et d’arrêter l’ensilage d’herbe. Parallèlement, ils se lancent dans une réflexion sur le pâturage et testent l’implantation de PFV (Prairies à Flore Variée). Aujourd’hui, la proportion de ce type de prairies ne cesse de progresser sur l’exploitation.
« Lors de mon installation en 2003 avec mon père, nous disposions d’une exploitation d’environ 80 ha avec un troupeau d’environ 300 brebis laitières pour 62 000 litres de quota laitier. Nous avons développé un atelier « ovins de viande » d’environ 150 brebis à partir des réformes laitières. En 2015, ma sœur a remplacé mon père dans le GAEC. Son installation a été l’occasion de réfléchir de nouveau à la mise en place d’un bâtiment de séchage en grange (projet familial de 30 ans qui n’avait jamais pu aboutir).
De plus, en 2014, au sein du GDA d’Anglès-Brassac, nous avons commencé un travail sur les Prairies à Flore Variée en partenariat avec l’INRA de Toulouse. Nous avons décidé, dès 2015, d’implanter ce nouveau type de prairies. Depuis, elles sont en augmentation chaque année dans la SAU. Couplées avec le bâtiment de séchage en grange et une réflexion plus poussée sur le pâturage tournant, la gestion alimentaire du troupeau est plus simple et plus performante. »
Mardi 2 octobre à partir de 09h30 à la salle polyvalente de VALDERIES. Lors de cette matinée des résultats d’essais seront présentés par les agents de la Chambre d’agriculture et leurs partenaires sur les associations de cultures.
Un déjeuner sur place est organisé avec réservation au 05.63.48.83.84
À partir de 14h, la journée se poursuivra chez Frédéric MASSIÉ, GAEC DES LIGUIES, à VALDÉRIES. Depuis 1997, Frédéric MASSIE est installé en GAEC avec ses parents sur l’exploitation familiale située à 15 km au nord-est d’Albi. L’exploitation de 90 hectares en production bovin lait est passée en Agriculture Biologique en 2016. Actuellement, elle est sur la voie de l’autonomie alimentaire et protéique.
« Depuis une dizaine d’années, j’essaie d’innover au quotidien, d’adapter mes investissements, mes choix techniques et économiques à mon objectif d’amélioration continue du système tout en essayant de concilier rythme de travail et qualité de vie.
À mon installation, j’étais un passionné de génétique et j’aimais avoir des vaches qui produisent du lait. Puis, je me suis rendu compte que cette course à la productivité n’était pas viable, ni vivable. J’ai commencé à explorer plusieurs pistes : les TCS (Techniques Culturales Simplifiées) en 2008, le semis direct sur le maïs et céréales en 2012 et la conversion à l’AB en 2016.
Avec mes pratiques et l’opportunité de ma laiterie, Sodiaal, le passage en AB m’est apparu comme une suite logique à ma démarche. Aujourd’hui, mon objectif est de tendre vers l’autonomie tout en simplifiant mon système. Cela passe entre autres par l’augmentation de la surface herbagère dans la SAU, l’adoption de mélanges d’espèces adaptés à mon terroir pour assurer le pâturage d’été, une FAF (Fabrique d’Aliments à la Ferme) pour valoriser les méteils. À chaque nouvelle évolution du système, je me fixe de nouveaux objectifs. Mes choix stratégiques sont dictés par le respect de 3 piliers : autonomie, économie et respect de l’environnement. »